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Efficacité en entreprôt : réussir son projet WMS

La gestion des entrepôts, maillon essentiel de la supply chain, est à un tournant technologique inédit. Entre l’essor de l’intelligence artificielle, l’intégration de l’IoT et la montée en puissance des WMS, les entreprises doivent relever des défis complexes : choisir les bons outils, les adapter à leurs besoins spécifiques et accompagner le changement en interne. Rentrons dans le détail avec Jean-Michel Lefebvre, dirigeant d’EKIDEM.


Informations Entreprise : Quels sont, selon vous, les principaux critères à prendre en compte pour réussir l’adoption d’un WMS ?

Jean-Michel Lefebvre (Dirigeant d’EKIDEM) : Le principal défi dans le choix d’un outil comme un WMS (Warehouse Management System) est de répondre aux besoins actuels tout en anticipant ceux de demain. Un WMS est au cœur des opérations : il doit s’adapter parfaitement aux processus spécifiques de l’entreprise et apporter des gains concrets en et en traçabilité sur l’ensemble des flux. En ce qui concerne son adoption, il s’agit de trouver un équilibre entre les attentes des utilisateurs et celles de l’entreprise. L’outil doit non seulement optimiser les opérations et guider les utilisateurs dans leur quotidien, mais aussi être intuitif et facile à prendre en main.


I.E : Comment l’intelligence artificielle pourrait-elle transformer les fonctionnalités des WMS?


Jean-Michel Lefebvre : Je ne pense pas que l’IA va révolutionner à court terme les WMS, car les fondamentaux restent inchangés : réceptionner, ranger, préparer, expédier et tracer. Cependant, elle pourrait significativement enrichir l’expérience utilisateur. Aujourd’hui, de nombreux éditeurs intègrent déjà l’IA,

notamment avec des chatbots ou des outils d’aide en ligne. À terme, l’IA générative pourrait jouer un rôle clé dans la configuration et le paramétrage des outils, mais aussi dans l’analyse des données historiques.


I.E : Quels sont les principaux bénéfices des technologies comme l’IoT et la RFID pour transformer la gestion et les opérations dans les entrepôts modernes ?


Jean-Michel Lefebvre : Pendant longtemps, l’entrepôt a été considéré comme le maillon faible technologique par rapport aux unités de production, qui bénéficiaient d’un haut degré d’automatisation. Pourtant, les WMS et la logistique utilisent depuis des années des technologies avancées. Aujourd’hui, nous voyons des inventaires réalisés par drones, l’utilisation croissante de la RFID, des beacons ou encore des systèmes de vision appliqués à la préparation de commandes.


L’IoT trouve également sa place, même s’il est davantage exploité pour la traçabilité extérieure à l’entrepôt. À l’intérieur, on peut suivre des emballages coûteux grâce à des capteurs connectés ou encore surveiller des températures critiques via des dispositifs IoT. Ces innovations viennent s’ajouter aux systèmes automatisés et aux robots de plus en plus déployés. En somme, la logistique évolue rapidement, pour devenir un domaine à la pointe de l’innovation.”


I.E : Comment EKIDEM aborde-t-elle ces problématiques ?


Jean-Michel Lefebvre : Répondre aux défis liés à un WMS repose sur deux axes majeurs. Premièrement, choisir le logiciel adapté à l’activité, à la taille et à la culture de l’entreprise. Deuxièmement, assurer une mise en œuvre réussie du projet, ce qui implique de gérer efficacement chaque étape : définir des processus métiers efficients, s’assurer que l’éditeur ou l’intégrateur respecte les engagements pris lors de l’appel d’offres, et maîtriser les risques associés au projet. L’objectif est d’instaurer une collaboration gagnant-gagnant entre le fournisseur de la solution et le client.

Un démarrage réussi est crucial, car le WMS est un outil opérationnel utilisé au quotidien par l’ensemble des acteurs de l’entrepôt. Toute défaillance impacte directement les délais de livraison, la qualité, et donc la satisfaction client. En fin de compte, c’est un levier essentiel pour garantir à la fois la continuité du business et le respect des promesses clients.


I.E : Comment gérez-vous l’accompagnement au changement pour garantir l’adhésion des utilisateurs et des services connexes ?


Jean-Michel Lefebvre : En matière d’évolution technologique, il y a rarement de résistance au changement. Les utilisateurs sont généralement enthousiastes à l’idée de passer à des outils plus modernes, comme des terminaux mobiles ergonomiques inspirés des tablettes ou smartphones, plutôt que de travailler avec des supports papier. Toutefois, certaines technologies, comme la préparation vocale, peuvent initialement susciter des craintes. Une bonne communication permet de les lever, surtout lorsque ces technologies apportent un réel confort de travail et une meilleure efficacité, souvent liée à des primes de productivité.


La résistance au changement apparaît davantage dans les modifications des modes opératoires. Pour minimiser ces freins, nous intégrons des key users dès les premières étapes du projet. Notre expertise terrain est précieuse pour définir les processus et garantir l’adhésion des équipes. Ils participent aussi aux tests logiciels pour s’approprier les outils avant leur déploiement. Par ailleurs, il est essentiel de sensibiliser les services en amont et en aval de l’entrepôt, comme l’approvisionnement ou les relations clients, aux bénéfices du nouveau WMS : plus de données pour optimiser les approvisionnements, une traçabilité accrue pour suivre les commandes et mieux répondre aux clients. L’intégration de toutes les parties prenantes dès le début du projet est la clé d’une transition réussie.


I.E : Quels projets ou innovations préparez-vous pour aider vos clients à tirer parti des technologies émergentes ?


Jean-Michel Lefebvre : EKIDEM continuera de suivre de près toutes les évolutions technologiques afin de conseiller ses clients sur les solutions les plus pertinentes face à leurs enjeux. Une extension de compétences au domaine des MES (Manufacturing Exécution System) va constituer un atout sur les projets en environnement de production.



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