L'excellence de la menuiserie sur-mesure
- Charlotte Combet
- 10 avr.
- 3 min de lecture
La pénurie de professionnels qualifiés et l’exigence croissante en matière d’écoresponsabilité redessinent le marché de la menuiserie, un secteur où l’innovation et le savoir-faire deviennent cruciaux. La Fenêtre Niçoise, forte de ses deux décennies d’expérience et de partenariats stratégiques avec des leaders comme VK, incarne l’excellence dans la rénovation sur-mesure. Entre respect des normes, formation continue et engagement environnemental, son dirigeant nous dévoile les clés pour conjuguer performance, durabilité et satisfaction client dans un marché en pleine mutation.
Informations Entreprise : Pouvez-vous nous expliquer comment le marché de la rénovation se distingue aujourd’hui du marché du neuf ?
Olivier Laurans (Gérant de La Fenêtre Niçoise) : Cela fait maintenant une trentaine d’années que je travaille dans la vente de produits dédiés à la rénovation de l’habitat, et plus particulièrement des fenêtres. Notre activité se concentre sur le marché des particuliers, un secteur qui reste solide, contrairement au marché du neuf. Néanmoins, la diminution des aides publiques, comme le crédit d’impôt, a fragilisé ce marché. Aujourd’hui, des dispositifs comme France Rénov’ existent, mais ils restent limités. Heureusement, la TVA à 5,5 % est un soutien essentiel.
La rénovation profite aussi de l’envolée des coûts de l’énergie : remplacer ses fenêtres devient une priorité. Avec un marché de 10 millions de fenêtres par an, la concurrence est

féroce. Cependant, notre sérieux et nos équipes de pose intégrées font la différence. Nous formons nos équipes régulièrement, notamment via le CSTB, pour garantir une qualité optimale en rénovation. Nous allons aussi renforcer notre engagement environnemental avec des certifications comme celles de Veritas, qui rassurent nos clients et valorisent notre expertise.
I.E : Comment conciliez-vous performance écologique et contraintes logistiques dans votre activité ?
Olivier Laurans : À 56 ans et avec 30 années d’expérience dans la vente de fenêtres, je mesure à quel point les mentalités ont évolué. Autrefois, ni les professionnels ni les clients n’étaient sensibilisés aux enjeux environnementaux. Aujourd’hui, une nouvelle génération, souvent âgée de 30 à 35 ans, rénove sa maison avec une attention particulière à la performance énergétique et à l’impact écologique.
Nous avons la chance de travailler avec le groupe Veka, un pionnier dans ce domaine. Depuis 40 ans, ils produisent du PVC en France et disposent depuis 30 ans de leur propre usine de recyclage. Cela nous permet de proposer des fenêtres PVC contenant 30 à 40 % de matériaux recyclés, s’inscrivant ainsi dans une démarche d’économie circulaire.
Contrairement aux idées reçues, le PVC est aujourd’hui plus écologique que l’aluminium, souvent critiqué pour son faible taux de recyclage.
I.E : Pourriez-vous détailler votre partenariat avec Veka ?

Olivier Laurans : Veka est reconnu comme le leader mondial de l’extrusion de PVC. Ce qui me séduit particulièrement depuis le début de notre collaboration, c’est que cette entreprise reste familiale malgré son envergure. C’est un gage de sérieux et de proximité. Aujourd’hui encore, l’entreprise est dirigée par la famille fondatrice, ce qui favorise un lien direct et authentique, aussi bien avec nous, ses partenaires, qu’avec nos clients.

Cette proximité se manifeste dans leur accompagnement : nous sommes aidés, formés, et régulièrement invités à visiter leurs installations en France, comme leurs usines d’extrusion à Thonon-les- Bains ou de recyclage à Troyes.
Veka offre également une transparence unique, allant jusqu’à organiser des visites pour nos clients. Peu de groupes peuvent se targuer de telles initiatives. Cette relation privilégiée me permet non seulement de mieux comprendre leurs produits, mais aussi de renforcer la qualité de mon service client.
I.E : Quels sont les principaux défis liés à la formation et au recrutement dans le domaine de la pose de menuiseries, et comment envisagez-vous de les surmonter ?
Olivier Laurans : En effet, l’un des plus grands défis que nous rencontrons aujourd’hui, c’est de trouver des professionnels qualifiés pour la pose de menuiseries. Vendre des fenêtres est relativement simple, mais les installer correctement et assurer un suivi client de qualité, c’est là que réside la difficulté.
La pose est un métier exigeant, notamment avec des vitrages modernes, souvent lourds et complexes à manipuler, surtout dans des environnements comme à Nice, où les bâtiments peuvent atteindre le cinquième ou le sixième étage.

Malgré des salaires attractifs et des partenariats avec de nombreuses écoles, il est difficile d’attirer des jeunes vers ce métier. Nos équipes actuelles, dont des compagnons du devoir expérimentés, font un travail remarquable, mais leur relève n’est pas assurée.
Or, une installation conforme aux normes, comme celles du DTU 35, est essentielle pour garantir la performance des menuiseries. Une fenêtre mal posée, même de grande qualité, ne remplira pas son rôle. C’est pourquoi nous investissons dans la formation et cherchons à sensibiliser davantage les jeunes à l’importance et aux opportunités de ce métier.