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Maîtriser l'humidité pour réconcilier santé et performance

La qualité de l’air intérieur, trop souvent négligée, influence directement la santé des occupants et l’efficacité énergétique des bâtiments. Entre défis climatiques, nouvelles réglementations et impératifs de performance, les entreprises sont confrontées à des choix cruciaux pour concilier bien-être, économies et respect des normes. Condair, leader de la régulation hygrométrique, apporte des solutions innovantes et sur mesure, tout en assumant un rôle de sensibilisation et de conseil. Focus.



Informations Entreprise : Quels sont les principaux secteurs ou types de bâtiments qui stimulent cette demande croissante pour des solutions de rafraîchissement adiabatique ?



Alban Gomet (Président de Condair France) : Nous observons une montée significative des demandes pour des systèmes de régulation hygrométrique et de rafraîchissement, portée par deux facteurs majeurs : la santé publique et l’environnement.


Sur le plan environnemental, la réglementation RE 2020 impose aux bâtiments, notamment publics, de respecter des normes strictes en matière d’efficacité énergétique. Cela se traduit par un intérêt accru pour le rafraîchissement adiabatique, une technologie qui refroidit l’air en utilisant uniquement de l’eau, sans la consommation énergétique excessive des systèmes classiques de climatisation.


Nous nous positionnons comme un acteur clé dans ce domaine, en répondant à ces besoins croissants, que ce soit pour les écoles, les Ehpad, ou encore les industriels cherchant des solutions efficaces et économiques pour leurs usines. Dans un contexte de dérèglement climatique et de températures moyennes en hausse, notre expertise en hygrométrie et en rafraîchissement est plus pertinente que jamais.


I.E : Comment les solutions de Condair répondent-elles concrètement à la problématique du maintien du taux optimal d’hygrométrie dans les bâtiments ?


Alban Gomet : La qualité des environnements intérieurs (QEI) est devenue un enjeu prioritaire, notamment depuis les vagues successives de la pandémie de COVID. On observe une véritable prise de conscience sur la nécessité d’améliorer ces espaces, que ce soit par une meilleure ventilation ou des traitements spécifiques.


Nous contribuons activement à cette dynamique grâce à notre expertise en régulation hygrométrique. Les études scientifiques montrent que le taux d’humidité relative optimal dans un bâtiment doit se situer entre 40 et 60 %. En dessous de ce seuil, on observe deux effets majeurs : un affaiblissement des défenses immunitaires respiratoires et une prolifération accrue des virus en suspension dans l’air. Ces problématiques, particulièrement marquées en hiver dans des bâtiments chauffés, sont encore largement sous-estimées.


Avec plus de 80 % de notre temps passé en intérieur, il est impératif de garantir une qualité de l’air optimale, et cela passe par une gestion précise de l’hygrométrie.


I.E : Quelles sont les étapes clés de votre approche pour identifier et résoudre les problèmes hygrométriques spécifiques de vos clients ?


Alban Gomet : Nous rencontrons régulièrement des clients qui perçoivent un problème sans en identifier précisément la cause. Grâce à notre expertise de plusieurs décennies dans divers secteurs et applications, nous savons diagnostiquer ces problématiques, qu’il s’agisse de pertes de marchandises, de dommages liés à l’électricité statique sur des équipements électroniques sensibles, ou encore de glace excessive dans des entrepôts frigorifiques. Depuis plus de 75 ans, le groupe Condair, et plus de 30 ans en France, intervient pour résoudre ces enjeux. Nous proposons des solutions sur mesure, intégrant la conception, l’installation clé en main, et même la maintenance préventive et curative. Cela garantit non seulement l’efficacité des systèmes déployés, mais aussi leur pérennité. Nous nous positionnons ainsi comme un partenaire de confiance pour optimiser l’hygrométrie et préserver les performances des installations de nos clients.


I.E : Comment vos solutions connectées IoT améliorent-elles la performance et la maintenance des systèmes de régulation hygrométrique dans les industries sensibles ?


Alban Gomet : Pour humidifier un bâtiment en hiver, lorsque l’air est naturellement trop sec, nous utilisons des systèmes qui introduisent de l’eau sous forme de vapeur ou d’aérosols dans le réseau de ventilation. Historiquement, les entreprises françaises utilisaient des systèmes à vapeur, comparables à de grandes bouilloires. Fiables et précis, ces dispositifs sont toutefois énergivores.


Aujourd’hui, nous proposons des alternatives plus vertueuses sur le plan énergétique, offrant la même précision avec une consommation électrique minimale. Nous adaptons les solutions technologiques en fonction des besoins spécifiques, en privilégiant une approche sur mesure plutôt qu’un modèle standard.


Nous accompagnons nos clients dans cette transition énergétique avec des audits réalisés par nos ingénieurs, leur permettant de réduire leurs coûts opérationnels. En parallèle, nos systèmes connectés (IoT) assurent un suivi à distance des installations, essentiel pour des industries exigeantes comme la microélectronique, la pharmaceutique ou l’aéronautique. Ces dispositifs permettent une maintenance prédictive et un fonctionnement optimal, garantissant une production sans interruption.


I.E : Quels sont les défis spécifiques de la régulation hygrométrique dans les nouvelles industries ?


Alban Gomet : Notre ambition est de rester un acteur incontournable de la régulation de l’hygrométrie, tout en accompagnant les entreprises dans une réflexion plus approfondie sur leurs problématiques.


Par exemple, dans le cadre de la réindustrialisation, des usines de batteries émergent en France, avec des besoins complexes de régulation hygrométrique : humidification dans certains cas, déshumidification dans d’autres. Notre rôle est de conseiller, d’apporter des solutions ni sous-dimensionnées ni surdimensionnées, mais optimales.


I.E : Quels leviers pourraient être mobilisés pour encourager ou imposer une régulation sensée de l’hygrométrie dans les bâtiments ?


Alban Gomet : Actuellement, il n’existe pas de réglementation stricte imposant un taux d’hygrométrie compris entre 40 et 60 %, malgré l’impact avéré d’un mauvais taux sur la santé des occupants des bâtiments. Au-delà de 60 %, on risque des problèmes de moisissures, visibles ou cachées, et en dessous de 40 %, la prolifération des virus et l’affaiblissement des systèmes immunitaires sont bien documentés par de nombreuses études. Cependant, à part une recommandation de l’OMS fixant un minimum à 30 %, il n’y a pas de cadre réglementaire contraignant.


Aujourd’hui, les initiatives visant à maintenir un taux optimal d’hygrométrie reposent sur la volonté de quelques promoteurs, CHSCT ou chefs d’entreprise. Mais pour que cette pratique se généralise, il est indispensable d’instaurer une réglementation, à l’image de la RE 2020 pour l’efficacité énergétique des bâtiments. De notre côté, nous considérons qu’il est de notre responsabilité sociétale de porter ce message et d’encourager une prise de conscience collective pour améliorer durablement la santé et le bien-être des occupants.


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