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Secteur de l'alimentation et nutrition, formation et reconversion !

Les métiers de l’alimentation et de la nutrition sont en pleine transformation, entre les exigences croissantes des salariés, les dérives des compléments alimentaires et l automatisation. Pour répondre à ces nouveaux défis, l’entreprise ENALI (Ecole Nationale de l’ALImentation), avec une éthique rigoureuse et une approche personnalisée, accompagne tant les porteurs de projets que les professionnels en quête de reconversion ou de complément de compétences.


Informations Entreprise : Comment les nouvelles attentes des salariés ont-elles modifié les stratégies de recrutement et de fidélisation dans les métiers de l’alimentation ?


Florence Corre (Dirigeante et Fondatrice de ENALI) : Le secteur de l’alimentation a profondément évolué ces dernières années, en grande partie à cause des bouleversements liés au Covid. Avant, le salaire était la priorité, mais désormais, le confort de travail est devenu un sujet incontournable : combien de jours de congé, la présence ou non de coupures dans la journée, la continuité des jours de repos. C’est devenu un critère déterminant pour attirer et retenir les talents. Les entreprises doivent donc s’adapter et offrir des avantages comme l’hébergement.


I.E : Quels sont les principaux défis auxquels font face les porteurs de projet et les professionnels en reconversion dans le secteur de l’alimentation et de la nutrition ?


Florence Corre : Aujourd’hui, nous voyons plusieurs profils distincts dans le secteur de l’alimentation et de la nutrition. Il y a tout d’abord les porteurs de projet, avec l’idée d’ouvrir un restaurant ou de se lancer dans le conseil en nutrition, la prévention ou l’éducation. Ce sont souvent des personnes en reconversion, venant d’horizons très variés, dont l’objectif est de se réorienter vers la restauration ou la nutrition. Ensuite, il y a ceux qui cherchent un complément de compétences. Par exemple, un coach sportif souhaitant proposer un accompagnement nutritionnel à ses clients, ou bien une salariée du secteur médical pour enrichir les consultations de ses patients ou encore un chef de cuisine expérimenté cherchant à se former à la maîtrise des allergènes et des régimes alimentaires spécifiques comme le « sans gluten » ou le « sans lactose ». La restauration collective est également concernée avec la loi Egalim pour la préparation de menus végétariens. Cette tendance est aussi présente dans le secteur du bien être comme les spas, où le personnel est formé pour offrir des mini-consultations sur le rééquilibrage alimentaire. En somme, la formation est devenue indispensable, tant pour la création de nouveaux projets que pour l’acquisition de compétences supplémentaires dans des métiers déjà établis.


I.E : Comment procède ENALI pour diagnostiquer les besoins spécifiques d’une entreprise et les professionnels en reconversion ?


Florence Corre : Je m’adapte à chaque projet, notamment en accompagnant les particuliers de manière personnalisée. Mon expertise me permet de répondre à toutes les problématiques des métiers de la restauration. Par exemple, une personne souhaitant ouvrir un gîte avec une offre de bocaux à emporter ignorait qu’il est impératif de respecter les normes de la conserverie, un métier à part entière. C’est un aspect qu’elle n’aurait pas découvert sans notre accompagnement projet.


Pour les entreprises, c’est la même approche. Je procède toujours par un diagnostic, car chaque entreprise a ses spécificités. Par exemple, un traiteur doit gérer des problématiques de logistique, tandis qu’une chaîne de restaurant pourrait demander un accent particulier sur le management ou l’hygiène. La formation doit être adaptée à ces réalités. Bien que cela prenne plus de temps à personnaliser, cela garantit un accompagnement pertinent et efficace.


I.E : Comment souhaitez-vous vous développer ?


Florence Corre : Je me suis rapidement rendu compte que la concurrence ciblait les mêmes profils que nous. Pour me démarquer, j’ai voulu m’adresser aux “oubliés”, un projet qui me tient à coeur depuis longtemps, depuis mon expérience au Réfettorio et aux Bouffons de la cuisine pour les personnes démunies. J’aimerais également m’investir dans les milieux pénitentiaires, où les personnes ont droit à une seconde chance, un projet que j’ai évoqué avec Thierry Marx, qui partage cette vision. Mais il y a aussi d’autres groupes qui manquent d’accès à la formation, comme ceux dans les “zones blanches”, où l’accès à Internet est limité, ou ceux qui préfèrent les supports papier. C’est pourquoi j’ai choisi de continuer à proposer des fascicules de haute qualité, un choix parfois décalé mais assumé, car 80 % des jeunes que j’ai sondés préfèrent encore lire sur du papier.


Enfin, je pense aux expatriés qui, parfois, ne connaissent pas la langue du pays, se retrouvent isolés et cherchent des opportunités pour continuer à s’épanouir. Ces trois groupes représentent, pour moi, des “oubliés” qu’il est essentiel de ne pas négliger dans le secteur de la formation.


I.E : Comment parvenez-vous à maintenir une éthique stricte dans vos formations nutritionnelles face à l’explosion des tendances autour de la micronutrition et des compléments alimentaires ?


Florence Corre : Le secteur de la nutrition est parti dans tous les sens ces dernières années, et c’est parfois inquiétant. On voit émerger toutes sortes de formations, certaines sérieuses, d’autres beaucoup moins. Il y a des déviances, notamment avec la micronutrition et les compléments alimentaires. Comme ce phénomène chez les sportifs, où l’on consomme des protéines en poudre, ersatz de repas. Aujourd’hui, c’est un peu la même chose avec certains compléments de vitamines et de minéraux, et je ne parle pas des gummies ! Une alimentation équilibrée fournit déjà tout ce dont notre organisme a besoin, et le risque de surdosage est réel. A ENALI, nous restons fidèles à une approche fondée sur la médecine conventionnelle, avec une éthique forte. Quant au secteur de la restauration, il évolue vers l’automatisation, avec des robots servant les repas ou débarrassant la vaisselle sale, évitant ainsi des charges lourdes au personnel, ou bien encore des imprimantes 3D alimentaires. Il y a un contraste frappant, entre la célébration de l’excellence gastronomique, la déshumanisation du service et l’émergence des nutriments de synthèse.


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